Né le 2 mars 1937, le bâtonnier Thomas Lwango, anciennement Ministre
de la Justice, Ministre de l’Economie, Industrie et Tourisme ; Ministre
du Commerce extérieur, Ministre des Affaires foncières, Urbanisme et
Habitat et ancien Vice-ministre du Budget et du
Portefeuille et Vice-ministre
des Affaires Etrangères de la R.D. Congo,
est actuellement Chargé de cours à la Faculté de droit de l’UCB et avocat
près la Cour Suprême de justice. Il célèbre cette année 50 ans dans la
profession d’avocat et la Faculté de Droit dont il est l’un des principaux
artisans et à la quelle il a consacré une bonne partie de sa carrière fête
ses 25 ans d’âge. A ces occasions, la communauté universitaire est appelée à
rendre hommage à un fervent défenseur de la primauté du droit pour qui la
dignité et les droits de l’homme demeurent le fondement et la fin ultime de l’acte de légiférer,
d’administrer et de juger.
I. LE CONTEXTE DES MÉLANGES DÉDIÉS AU BÂTONNIER THOMAS LWANGO
L’année 2017-2018 est pour la Faculté de Droit de l’Université Catholique
de Bukavu (U.C.B.), une année jubilaire à un double titre. Elle marque les 25
ans d’existence de cette Faculté et les 50 ans de carrière d’Avocat de l’un de
ses bâtisseurs et serviteur fidèle : le Bâtonnier Lwango, Avocat près la
Cour suprême de Justice de la RD Congo et Chargé de cours à l’U.C.B. Dans le
but de célébrer ces deux événements importants et de marquer toute sa gratitude
à l’égard du Bâtonnier Lwango, la Faculté de Droit de l’UCB a décidé de
produire les premiers Mélanges, non seulement de cette Faculté, mais aussi de
toute l’U.C.B., en son honneur.
La Faculté de Droit de l’U.C.B. est, certes, trop jeune à l’instar de cette
Université qui ne date que de 1989, mais fidèle aux missions lui assignées
d’enseignement, de recherche et de service à la société, elle a posé les bases
d’une tradition d’Excellence et brille au-dessus des lacs et des
montagnes pour se conformer à la devise de notre Alma Mater (U.C.B.) :
Super Lacus Ac Montes Splendes. Né
dans un contexte national et régional de conflits, de guerres, de terreur,
d’injustice, de dictature et de mauvaise gouvernance et leur cortège de misère,
ses pères fondateurs lui assignaient trois fonctions[1]. Il s’agit
de la fonction de transmission des connaissances juridiques dans une approche
humaniste, interdisciplinaire et interactive ; celle d’analyse des
phénomènes juridiques afin de mieux les comprendre et enfin celle prospective
et de vigie, d’une part, en contribuant à la définition des politiques
publiques novatrices et en explorant des perspectives des cadres juridiques
cohérents et justes promptes à impulser le développement de chaque personne et
de toute la société et, d’autre part, en alertant et anticipant sur les évolutions conflictuelles. Les
jeunes, élite de demain, sont formés pour servir, sciat ut serviat[2] ;
qu’ils sachent pour qu’ils servent. Il s’agit de servir la Communauté, la
Patrie (RD Congo), l’Afrique et le monde assoiffés particulièrement de Justice
et de Paix. Donc, le juriste à former, d’après feu Mgr Christophe Munzihirwa–
Grand Chancelier de notre Université, est un bâtisseur d’une société juste et
fraternelle, fondée sur la primauté du Droit, au service de l’Homme et
de la Société par son engagement à faire respecter la personne humaine[4].
Pour reprendre les enseignements du Bâtonnier Lwango, ce juriste demeure
l’exégète inventif, méticuleux et suspicieux[6].
Si la Faculté de Droit de l’U.C.B. a, de bonne heure, construit son
identité, sa vision stratégique et développé ses méthodes propres basées sur l’Excellence,
se frayant de la sorte une place de choix parmi les meilleures de la Région de
Grands Lacs, on le doit à ses pères et à ses éminents enseignants, congolais et
étrangers particulièrement de la Faculté de Droit de l’Université Catholique de
Louvain (UCL), qui furent dès l’aube associés à ce projet et s’y investirent corps et âme. Le Bâtonnier Lwango est l’une
de ces grandes figures qui ont permis à cette Faculté de se construire et de se
développer.
Le Bâtonnier Lwango est entré à la Faculté de Droit de l’U.C.B. avec
conviction, détermination et détachement après une longue et riche carrière
politique et judicaire à l’occasion de laquelle il s’illustrait déjà par
quelques écrits.
Par amour pour cette jeune Faculté, il a renoncé à toute compétition politique,
à une époque où son expérience lui en offrait d’incontestables atouts, pour se consacrer à sa construction et à la
formation des jeunes juristes. Il a également abandonné son cabinet d’avocat,
alors confortable, prospère et renommé, aux mains de jeunes avocats associés
qu’il continuait à encadrer, avec passion et talent. Le cabinet du dédicataire
s’était aussi transformé en un laboratoire juridique, où les jeunes étudiants
étaient continuellement initiés par le Maître à l’analyse des dossiers
juridiques les plus complexes et à la rédaction des actes de procédure.
Passionné du droit des procès, juriste classique trempé dans la dogmatique
juridique, c’est-à-dire saisissant la société et son fonctionnement à partir
des textes de lois qui structurent le comportement de l’acteur social, le
Bâtonnier Lwango s’est vite ouvert à la sociologie du droit sous l’impulsion du
Doyen Séverin Mugangu qui, à la suite de Max Weber, soutient que l’acteur
social est dans un rapport actif vis-à-vis de la norme. Cependant, le Bâtonnier
Lwango n’a pas pour autant sacrifié l’exégèse juridique ni sombré dans le
« syndrome du réverbère ». Ses
enseignements révèlent aussi son attachement à l’histoire et à la philosophie
du droit et sa fidélité à l’identité de notre Faculté à la conception de
laquelle il a, du reste, contribué[8].
Grâce à la compétence, l’assiduité, la rigueur, le sens d’organisation et le
sacrifice consenti par le Bâtonnier Lwango, comme enseignant et gestionnaire
des programmes, la Faculté de Droit de l’U.C.B. fut sauvée de la menace d’une
année blanche en 1996-1997, qui pesait sur elle à cause de la guerre déclenchée
en 1996 et qui empêchait tout recours à un enseignant visiteur.
La trame d’idées qui traverse les enseignements
du Bâtonnier Lwango repose sur trois axes. Primo, l’efficacité de la norme
juridique est fonction de la disponibilité et de la qualité du contrôle
juridictionnel (ou quasi juridictionnel) dont elle est susceptible de faire
l’objet. C’est-à-dire, l’établissement d’un organe de jugement (ou presque)
impartial et indépendant appelé à statuer sur un cas d’espèce (de violation du
droit ou d’un intérêt juridiquement protégé) par une décision obligatoire
revêtue de l’autorité de la chose jugée ou, au moins, de la chose décidée. Secundo, l’efficacité de l’organe de
contrôle dépend de la qualité et de l’intégrité du juge appelé à dire le droit.
Tertio, le juge est un dispensateur de la justice et non un mécanicien du
droit ; la fin ultime de son œuvre demeure le triomphe de la primauté du Droit
et la restauration de la personne affectée par la violation dans ses droits et
dans sa dignité. Cela est vrai pour chaque contentieux juridique. Pour le
Bâtonnier Lwango, la dignité et les droits de l’homme demeurent le
fondement et la fin ultime de l’acte de
légiférer, d’administrer et de juger.
II. L’OBJET DES MELANGES
Les Mélanges ont pour thème : Le contrôle juridictionnel et quasi juridictionnel
des droits de l’homme en RD Congo. C’est un thème fédérateur et cohérent
pour rendre hommage à ce passionné du prétoire et des auditoires.
La proclamation des droits de l’homme
resterait purement incantatoire et inefficace, si elle ne s’accompagnait des
mécanismes juridictionnels ou semi
juridictionnels de contrôle ou de sauvegarde desdits droits. A cet effet, les principaux
instruments des droits de l’homme prévoient généralement des mécanismes de
sauvegarde dont la nature et le niveau d’efficacité des décisions varie d’un organe à l’autre.
Le droit positif congolais parait
avant-gardiste en matière de contrôle des droits de l’homme. Si le juge
judiciaire est le garant traditionnel des droits de l’homme, le juge
administratif et le juge constitutionnel sont aussi investies de compétences
très étendues en la matière. Il en est de même du juge disciplinaire ordinal et
de certains organes administratifs. D’où, l’intérêt de cette question : comment
le droit positif congolais organise-t-il le contrôle juridictionnel et quasi juridictionnel
des droits de l’homme consacrés par la Constitution et les conventions
internationales liant la RD Congo ?
Au regard de sa mission de dire le
droit, le juge est le garant de l’efficacité des normes protectrices des droits
de l’homme en temps de paix comme en temps de guerre. Aussi, les Mélanges se
proposent-il de cerner l’attitude du juge congolais face aux droits de l’homme
au travers de l’analyse des décisions
des juridictions (au sens large) des ordres judicaire, administratif,
constitutionnel et disciplinaire ordinal. On cherche à comprendre, quelle est
l’attitude du juge congolais face aux droits de l’homme garantis par la Constitution
et par les instruments internationaux ratifiés par la R.D. Congo lesquels, sur pied de l’article 156 de la
Constitution, ont une autorité supérieure à celle des lois? Ce sont donc, ici, les décisions, les jugements et arrêts des cours et tribunaux et des instances
administratives et ordinales qui s’offriront à l’analyse sous le prisme des droits
de l’homme. Etant entendu que tout moyen tiré de la violation des droits
l’homme garantis par la Constitution et par les instruments internationaux
pertinents est d’ordre public ; le juge a l’obligation de l’invoquer
d’office et les parties peuvent l’invoquer à tout état de la procédure, même
pour la première fois en cassation.
Enfin, la RD Congo est au cœur du
contentieux international des droits de l’homme devant les organes africains et
onusiens de protection. En effet, la Commission africaine des droits de l’homme
et des peuples tout comme le Comité des droits de l’homme des Nations Uniesont
déjà eu à se prononcer sur plusieurs affaires impliquant la RDC (voir annexes 1
et 2).La Cour internationale de justice (CIJ), à l’occasion des différends interétatiques
lui soumis ces dernières années concernant la situation RD Congo, s’est révélée
être un organe efficace de contrôle des droits de l’homme et du droit
international humanitaire. Quels enseignements peut-on tirer de ce vaste
contentieux des droits l’homme dont la R.D. Congo a fait l’objet devant ces
instances internationales? Quelles sont les procédures d’exécution des décisions
desdites instances dans l’ordre juridique interne et leur impact sur les
réparations dues aux victimes ?
Au regard de ce qui précède, les
Mélanges seront structurés autour de trois parties suivantes :
Première partie : Le droit interne congolais et l’impératif des droits de l’homme :
quelles garanties et quels systèmes contrôle ? Au travers d’une analyse normative et institutionnelle, il s’agit, d’une
part, d’auditer les lois et règlements en vigueur en RDCongo à l’aune des droits
de l’homme garantis par la Constitution ou par les instruments internationaux
pertinents et, d’autre part, d’analyser les divers mécanismes internes de
contrôle pour en déceler les atouts, les lacunes et en dessiner les
perspectives d’efficacité. On y part du postulat que le courant des droits de
l’homme a secoué les piliers de notre ordre juridique traditionnel et moderne
et que la prise en compte de ce nouvel impératif est le gage de l’efficacité
des normes et des organes nationaux de contrôle qu’ils soient d’ordre
judicaire, administratif, politique, ordinal ou autre. Les contributions porteraient
donc aussi bien sur l’analyse des législations ou des institutions juridiques
internes spécifiques que sur les compétences, les procédures, l’organisation, le fonctionnement des
organes nationaux de contrôle, le
tout, à la lumière des droits de l’homme.
Deuxième partie : Le juge
congolais et les droits de l’homme garantis en RDCongo. C’est une analyse
de la jurisprudence congolaise sous le prisme des droits de l’homme. C’est-à-dire
une analyse critique des décisions des juridictions congolaises au sens large et
d’autres organes publics à la lumière des droits de l’homme et du droit
international humanitaire.
Troisième partie : La RD Congo
face contentieux international des droits de l’homme. Il importe, à cet
égard, d’étudier les décisions impliquant la RD Congo, qui ont été rendues par
les différents organes de contrôle des droits de l’homme au niveau africain et
onusien. C’est aussi l’occasion d’évaluer l’effectivité des mécanismes régionaux
et internationaux des droits de l’homme dans le contexte particulier de la RD
Congo ainsi que la valeur attachée aux décisions prises par ces organes dans
l’ordre juridique interne de la RDC.
III. LA METHODOLOGIE
Les contributeurs sont libres de déterminer
leurs sujets, mais ces derniers doivent s’inscrire dans le cadre du thème de
ces Mélanges et satisfaire à l’exigence de l’originalité. Le sujet traité se
situera dans l’une des trois parties de ces Mélanges. Dans un premier temps,
chaque contributeur devra présenter un résumé de sa contribution, avant
d’ensuite soumettre son texte complet, qui fera l’objet d’une évaluation par
deux lecteurs.
Même si la Faculté demeure attachée à
l’école de l’exégèse[9],
elle est largement attentive aux nécessités politiques, économiques, sociales
et culturelles de l’heure et donc ouverte
à la pluridisciplinarité et à l’interdisciplinarité. Pour mieux examiner la
problématique du contrôle des droits de l’homme en RD Congo, ces Mélanges s’inscrivent
dans une logique de pluralisme méthodologique. D’où, chaque contributeur, en
fonction de sa compétence et du thème choisi pourra déterminer librement sa
méthode. Il en va sans dire que les approches exégétique, jurisprudentielle, comparative
(droit comparé), sociologique seront particulièrement appréciées tout comme le
recours aux travaux préparatoire des textes analysés et au contexte historique,
politique, économique et social de leur
élaboration ou de leur mise en œuvre.
Chaque contribution ne devra pas
dépasser 25 pages, y compris la bibliographie. Les textes seront rédigés en word, police : Times New Roman,
taille : 12 et interligne simple. Les contributions sont à rédigées, en
principe, en français mais celles rédigées en anglais sont également les
bienvenues. Toutes les sources d’information devront être indiquées au bas de
page. Après la présentation des résumés, une note établie par le Comité
scientifique précisera la manière de présenter ces sources.
IV. LE CALENDRIER
Les activités se dérouleront selon le programme
ci-après :
- 29 octobre 2018 : dépôt des résumés
des contributions à soumettre (maximum 500 mots);
- 19 novembre 2018 : examen de ces
résumé;
- 26 novembre 2018 : notification aux
candidats contributeurs de la recevabilité ou pas de leurs projets de
contribution ;
- 26 février 2019 : dépôt des
contributions rédigées ;
- 05 avril 2019 : réception des
articles corrigés par les lecteurs ;
- 06 avril 2019 : transmission des
articles corrigés aux contributeurs ;
- 05 mai 2019 : dépôt des articles
corrigés par les contributeurs au Comité scientifique ;
- Novembre 2019 : Tenue du colloque
Fait à Bukavu, le 12
septembre 2018.
Le Comité
scientifique :
Prof. Moïse CIFENDE
KACIKO (Coordonnateur)
Prof. Jean-Petit MULUME
ZIHALIRWA
Prof. Nathalie VUMILIA NAKABANDA
Prof. Pacifique MUHINDO MAGADJU
ANNEXES. DÉCISIONS RENDUES PAR LES
INSTANCES INTERNATIONALES DANS LES AFFAIRES CONGOLAISES
I. JURISPRUDENCE DU COMITÉ DES DROITS DE L’HOMME
SUR LA RD CONGO
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Eugène
Diomi Ndongala Nzo Mambu
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CCPR
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République démocratique du Congo
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CCPR/C/118/D/2465/2014
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·
CCPR-10-1
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CCPR-14-1
·
CCPR-14-3-b
·
CCPR-2-3
·
CCPR-9
·
CCPR-9-1
·
CCPR-OP-5-2-a
·
CCPR-OP-5-2-b
|
·
2465/2014
|
Adoption
de vues
|
Lumbala
|
CCPR
|
·
République démocratique du Congo
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·
CCPR/C/115/D/2214/2012
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·
CCPR-10-1
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CCPR-16
·
CCPR-17
·
CCPR-2-2
·
CCPR-23
·
CCPR-2-3
·
CCPR-7
·
CCPR-9
·
CCPR-OP-2
·
CCPR-OP-3
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·
2214/2012
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Adoption
de vues
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N.
D. M.
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CCPR
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République démocratique du Congo
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CCPR/C/113/D/1971/2010
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CCPR-10
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CCPR-14
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CCPR-2
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CCPR-25
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CCPR-26
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CCPR-3
·
CCPR-4-3
·
CCPR-5
·
CCPR-6-1
·
CCPR-OP-5-2-b
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·
1971/2010
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Décision
d'irrecevabilité
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Franck
Kitenge Baruani
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CCPR
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République démocratique du Congo
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CCPR/C/110/D/1890/2009
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CCPR-17
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CCPR-7
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CCPR-9
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CCPR-OP-5-2-b
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·
1890/2009
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Adoption
de vues
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Basongo
Bondonga
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CCPR
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République démocratique du Congo
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·
CCPR/C/96/D/1483/2006
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CCPR-2-3
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CCPR-7
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·
1483/2006
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Adoption
de vues
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Ilombe
and Shandwe
|
CCPR
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·
République démocratique du Congo
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·
CCPR/C/86/D/1177/2003
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CCPR-14-1
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CCPR-9-1
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CCPR-9-2
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CCPR-9-3
·
CCPR-9-4
·
CCPR-OP-2
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·
1177/2003
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Adoption
de vues
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Mulezi
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CCPR
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Congo
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République démocratique du Congo
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·
CCPR/C/81/D/962/2001
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·
CCPR-10-1
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CCPR-23-1
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CCPR-6-1
·
CCPR-7
·
CCPR-9-1
·
CCPR-9-2
·
CCPR-9-4
·
CCPR-OP-2
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·
962/2001
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Adoption
de vues
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Busyo
et al.
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CCPR
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·
Congo
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République démocratique du Congo
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·
CCPR/C/78/D/933/2000
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·
CCPR-14-1
·
CCPR-2-1
·
CCPR-25-c
·
CCPR-4-1
·
CCPR-4-3
·
CCPR-9-1
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CCPR-OP-2
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·
933/2000
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Adoption
de vues
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Gedumbe
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CCPR
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République démocratique du Congo
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CCPR/C/75/D/641/1995
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CCPR-14-1
·
CCPR-17
·
CCPR-23
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CCPR-2-3-a
·
CCPR-2-3-c
·
CCPR-25-a
·
CCPR-25-c
·
CCPR-26
·
CCPR-7
·
CCPR-OP-2
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641/1995
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Adoption
de vues
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Tshishimbi
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CCPR
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République démocratique du Congo
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·
CCPR/C/56/D/542/1993
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CCPR-7
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CCPR-9-1
·
CCPR-OP-2
·
CCPR-OP-4-2
·
CCPR-OP-5-2-b
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542/1993
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Adoption
de vues
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II.
JURISPRUDENCE DE LA CIJ SUR LA RD CONGO
III. DÉCISIONS SUR LES COMMUNICATIONS CONCERNANT LA RD CONGO
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